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Informer, qu’est-ce que c’est ?

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Les dangers d’une information trop partielle

Nous constatons que beaucoup de praticiens, qui ont déjà une prévoyance complémentaire, ne savent plus ce qu’ils ont souscrit au bout de très peu de temps et ne savent absolument pas ce qu’ils devraient avoir pour répondre à leurs besoins réels. Est-ce que l’information a bien été faite ?

Informer

Informer, pour nous, c’est donner le maximum d’informations indispensables au futur adhérent pour qu’il comprenne, avant de souscrire, pourquoi il va être assuré, les conditions de service des garanties souhaitées, leurs limites, les principales exclusions et le montant des cotisations tranche d’âge par tranche d’âge. Or, à lire certaines publicités, nous constatons que le futur adhérent n‘a pas souvent toutes ces informations devant lui pour se forger une opinion exhaustive de l‘étendue exacte de ces garanties ainsi que des cotisations dans 10 ou 15 ans. Certes, il pourra choisir différents montants d’Indemnités Journalières, la franchise des 1ers jours, la durée, et on lui donnera la cotisation correspondant à son âge actuel …c’est tout ! Comme s’il n’y avait qu’une ou deux sortes d’Indemnités Journalières !

Eh bien, non !

Non, ce n’est pas suffisant, car entre les Indemnités Journalières qui ne fonctionnent qu’en arrêt total et celles qui assurent également l’exercice partiel en demi-Indemnités Journalières pendant 2 ans ½ ou 3 ans, il y a une grande différence, la même différence qui existerait entre une voiture qui peut rouler à vitesse réduite (donc en ville), et une autre qui monterait tout de suite à 100 km/h et qui ne pourrait faire que de l’autoroute. De même, il faut avertir le futur adhérent des maladies ou accidents non couverts, comme les troubles psycho-pathologiques réglés avec des limites surprenantes en Ind. Journalières dans certains contrats et pas du tout en rente d’invalidité !

A propos de rentes d’invalidité

Il en existe une telle diversité sur le marché, complètement ignorée des futurs assurés, que nous mettons au défi un non-initié de choisir l‘option la meilleure pour lui lorsque des sociétés d‘assurances lui mettent sous les yeux une ou plusieurs de leurs options alors que le futur assuré n‘a que peu de connaissance des critères de qualité que devrait avoir sa rente d‘invalidité. Le praticien n‘a aucun point de repère objectif, sinon la notoriété de la Mutuelle ou Société d‘assurances, notoriété qui n‘a rien à voir avec la capacité objective de chaque garantie à remplir son rôle en cas d‘ennui médical.

Dans les faits

Ce n’est pas difficile de faire focaliser sur les montants de garanties comme 100 ou 200 €/jour en Indemnités Journalières ou 3.000 €/mois en Rente d’invalidité, de calculer un tarif, de parler de déduction fiscale mais, à aucun moment, de jouer cartes sur table pour l’assuré en disant : « -Voilà ce que je ne garantis pas ! » ou « -Voilà ce que je ne garantis qu’à 50% seulement, et avec telle limite et telle exclusion ! ». Le pire, c’est que le futur assuré ne réalise même pas qu’il y ait matière à suspicion !

Attention !

L’assurance, c’est le royaume des garanties mais c’est aussi le royaume des limites, des exclusions, des équivoques de toutes sortes à travers certains mots d’apparence anodine, notamment dans certaines publicités où tout paraît si simple ! et qui cachent souvent un contenu technique que l’on ne découvre que dans les conditions générales, contenu technique dont la compréhension était pourtant VITALE pour l’assuré. Gare à celui qui croit comprendre alors qu’il n’a pas compris, ou qui comprend autre chose que ce qui était dit, comme avec ce terme d’invalidité employé d’une manière bien désinvolte dans certains dépliants !

Est-ce à dire que nous sommes « contre » …

Est-ce à dire que nous sommes contre toutes précisions ou conditions d’exercice des garanties ? Absolument pas ! Il faut préciser le cadre exact de la garantie, donc les conditions d’exercice de cette garantie, ses limites et exclusions normales pour éviter toute équivoque et éviter ainsi certains dérapages toujours possibles en assurances. Mais tout cela n’empêche pas que, tout en essayant d’être le plus compréhensif pour les deux parties, nous devons constater tout de même que certaines limites et exclusions sont vraiment surprenantes dans certains contrats.

Et les cotisations ?

Comment voulez-vous soupeser à sa juste valeur les cotisations des garanties proposées (par ex., comparer celles des Indemnités Journ. sans exercice partiel avec celles d’une option avec l’exercice partiel) si le futur assuré ignore la fréquence de l’exercice partiel ? La Société qui ne pratique pas ce risque a tout intérêt à ne pas en parler ! Et pourtant, nous connaissons une Société qui a réglé, début 2007, davantage de jours en exercice partiel qu’en arrêt total ! De plus, pour ne pas tomber dans le piège qui consiste à proposer des cotisations modérées vers 30 ans, au moment de la souscription, tout en les augmentant cordialement vers 45 ou 50 ans, le futur assuré a besoin de les voir écrites noir sur blanc dans les conditions générales du contrat, conditions générales que le futur assuré doit recevoir avant la souscription. Mais comment voulez-vous choisir entre deux Sociétés d’assurances si l’une donne ses tarifs et l’autre ne les donne pas ? On souscrit donc « à l’aveuglette », à la notoriété, à la confiance, mais tout cela n’est pas de l’information complète et tout le monde sait combien l’information trop partielle peut devenir partiale, voire carrément trompeuse.

Tout cela a besoin d’être prouvé, point par point …

C’est ce que nous allons faire dans nos rubriques Ind. Journ. et Rente d‘Invalidité. Mais il faut prendre le temps nécessaire, car on ne comprend pas forcément le vrai sens de ce qui est écrit à 1ère lecture surtout si on lit rapidement, voir agacé de devoir perdre du temps dans ce domaine. La prévoyance est vitale pour notre survie professionnelle et familiale car elle protège notre corps, notre instrument de travail n° 1. Et l’assurance n’est pas si difficile à condition de se familiariser avec ses termes techniques, de s’accrocher, de ne pas hésiter à lire et relire les exclusions générales et les limites particulières de chaque garantie. C’est vrai : cette démarche peut devenir une aventure intéressante que nous ne regretterons pas en cas d‘ennui médical.

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