BEAM Prévoyance

Cotisation prévoyance libérale

Le poids des premières cotisations pour les jeunes libéraux

Les cotisations, en prévoyance volontaire, sont un vrai problème pour les libéraux, notamment pour ceux qui commencent leur activité professionnelle et qui doivent adhérer, en premier, à leurs régimes obligatoires.

En effet, tout cela crée des charges alors que le jeune libéral ne gagne pas encore sa vie normalement. En conséquence, même si le libéral veut être garanti au mieux, ce qu’il regarde en premier, c’est la cotisation. Et c’est compréhensible : difficile de penser à demain quand on doit déjà payer aujourd’hui.

Pourtant, les choix faits à ce moment-là ont des conséquences déterminantes pour l’avenir. Une prévoyance mal calibrée, choisie sous la pression financière des débuts, peut s’avérer inutile ou insuffisante lorsqu’un problème de santé survient.

Deux techniques commerciales qui séduisent… mais piègent souvent

Certaines sociétés d’assurances ont bien compris cette réaction et vont donc chercher à diminuer au maximum les premières cotisations par deux moyens principaux. Sur le papier, ces stratégies semblent attractives. En pratique, elles peuvent se transformer en piège pour le futur assuré.

La réduction temporaire des cotisations : une stratégie de séduction à double tranchant

Les offres avec cotisations allégées la première année, voire les deux premières, sont légion. Une réduction de 20, 30, voire 50 %, peut suffire à provoquer un coup de cœur chez un professionnel tout juste installé. C’est humain : qui ne serait pas tenté d’alléger ses charges ?

Mais ce manque à gagner pour l’assureur devra être compensé plus tard. Le rattrapage se fait souvent dans 5 ou 10 ans, quand le professionnel a enfin un rythme soutenu, une clientèle, et surtout… moins de temps pour remettre en question un contrat qui semblait adapté. C’est ainsi que beaucoup restent coincés avec des garanties peu avantageuses, sans en avoir pleinement conscience.

La limitation partielle de garanties : une fausse promesse de couverture

Autre stratégie : proposer des garanties théoriquement complètes, mais en les restreignant à certains cas précis. Par exemple, des Indemnités journalières qui ne couvrent un burn-out qu’à partir du 4ᵉ ou 7ᵉ mois d’arrêt, ou uniquement en cas d’hospitalisation.

Le commercial pourra ainsi dire : « Les burn-out ? Oui, bien sûr, nous les assurons ! » Ce qu’il ne précisera pas forcément, c’est que les conditions de mise en jeu sont si restrictives que la garantie devient quasi inutile.

Ces détails font toute la différence. Et ils échappent souvent à l’analyse d’un professionnel de santé ou du droit en début d’activité. Être accompagné par un expert indépendant, c’est à ce stade une vraie protection.

Une réduction durable ou ponctuelle ? Posez-vous la bonne question

C’est pour cela que regarder d’abord la cotisation, sans demander et voir écrit, si elle est ou n’est pas le fruit d’une réduction momentanée, est une erreur que vous risquez de regretter les prochaines années, sauf si la réduction est valable pour toute la durée de l’adhésion, bien sûr.

Conseil Beam : Ne signez jamais sans savoir si le montant de la cotisation est issu d’une réduction temporaire. Une cotisation basse la première année, c’est parfois un cadeau empoisonné.

Déduire ses cotisations : une bonne idée qui peut se retourner contre vous

Certes, vous pouvez déduire les cotisations de prévoyance (sauf pour Capital-Décès) en respectant un certain nombre de conditions et limites, mais cela ne doit pas être un argument pour vous pousser à souscrire des garanties non vraiment nécessaires.

La déduction des cotisations prévoyance est une disposition fiscale bien connue des indépendants. Elle concerne notamment les garanties Indemnités Journalières et Rente d’Invalidité. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que cette déduction a un revers.

Prestations imposables : attention à l’effet de surprise

Le fait de déduire certaines cotisations (Indemnités Journalières et Rente d’Invalidité) rendent les éventuelles prestations déclarables et imposables, ce qui risque de faire fondre dangereusement les montants souscrits dont vous avez besoin maintenant (Voir à ce sujet nos conseils sur la « Prévoyance Madelin déductible »)

Quand une cotisation est déduite, la prestation perçue en cas d’arrêt ou d’invalidité devient imposable. Autrement dit : le revenu de remplacement que vous pensiez percevoir est amputé par l’impôt. Et souvent, c’est une mauvaise surprise.

Un exemple simple : vous aviez prévu 2 000 €/mois d’indemnités journalières. Vous touchez bien 2 000 €… mais imposables. Résultat net : moins de 1 500 €. Est-ce suffisant pour maintenir votre niveau de vie ?

Aucune incidence sur les cotisations URSSAF

Cette déduction ne diminue pas vos cotisations obligatoires comme l’URSSAF et vos régimes obligatoires pour la raison très simple que vous devez réintégrer, sur votre déclaration générale de vos revenus, ces mêmes cotisations déduites pour la détermination de l’assiette servant de base à ces mêmes cotisations obligatoires.

Autre idée reçue : en déduisant ses cotisations, on allège aussi ses charges sociales. C’est faux. En effet, ces montants sont réintégrés dans l’assiette URSSAF. Donc, vous déduisez pour l’impôt, mais vous payez quand même pour l’URSSAF.

Des garanties figées, des revenus qui évoluent, une fiscalité qui pèse

Pire ! Si vous n’avez pas touché à vos garanties depuis votre installation, vos montants de garanties sont devenus faibles par rapport à votre nouveau CA brut (recettes clients) et le fait que vos Indemnités Journalières et surtout la Rente d’Invalidité soient imposables va encore diminuer l’aide financière dont vous aviez besoin… Impossible de jouer sur les deux tableaux avec le fisc.

Enfin, si vous avez souscrit vos garanties il y a 5 ou 10 ans et que vous n’y avez pas touché depuis, il est fort probable qu’elles soient aujourd’hui insuffisantes. Vos revenus ont augmenté, mais vos prestations garanties, elles, sont restées figées. Et si ces prestations sont imposables, leur effet protecteur est encore amoindri.

Résultat : un décalage dangereux entre vos besoins actuels et la réalité de votre contrat.

Le conseil Beam Prévoyance pour votre cotisation prévoyance libérale

En prévoyance, les détails font la différence. Des clauses techniques, des exclusions discrètes, une fiscalité méconnue… Tout cela peut transformer une garantie rassurante en coquille vide.

Vos questions sur la prévoyance des professions libérales

C’est un point très important à vérifier. Appelez-nous au 01.34.16.26.60 pour échanger concrètement sur votre situation. Un appel peut vous éviter plusieurs années de mauvaises surprises.

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