BEAM Prévoyance
Indemnités Journalières
Les professionnels indépendants, notamment dans le secteur médical et paramédical, sont souvent mal protégés face aux arrêts de travail. Les indemnités journalières, pourtant essentielles en cas d’accident ou de maladie, sont rarement bien comprises, mal calibrées, voire négligées. Cette page a pour vocation d’apporter un éclairage concret, sans jargon inutile, sur le fonctionnement réel des indemnités journalières en prévoyance volontaire, et de souligner les lacunes parfois préoccupantes des régimes obligatoires. Elle s’adresse aux jeunes installés comme aux praticiens expérimentés.
Il est important de bien distinguer les Indemnités journalières qui sont servies en arrêt temporaire de la Rente d’invalidité qui doit intervenir en invalidité définitive.
Cette distinction est souvent floue pour les jeunes professionnels, qui découvrent ces notions au moment même où survient un souci de santé. Pourtant, les mécanismes d’indemnisation n’ont rien à voir. Là où les indemnités journalières compensent temporairement une perte de revenu (avec franchise et durée limitée), la rente d’invalidité relève d’un tout autre régime, plus rigide, lié à l’impossibilité durable d’exercer.
Chaque assuré cotisant pour des indemnités journalières doit également distinguer les Indemnités Journalières qui concernent un début d’activité professionnelle de prestations qui concernent des revenus qui ont pris leur maturité après 5 ou 10 ans d’exercice.
Autrement dit, un jeune kinésithérapeute ou médecin généraliste qui déclare ses premiers revenus ne sera pas couvert de la même manière qu’un professionnel avec un historique fiscal solide. La capacité à justifier un revenu stable devient alors un critère-clé pour les contrats indemnitaires, tandis que les contrats forfaitaires offrent une alternative précieuse lors des premières années.
L’exercice partiel et ses Indemnités Journalières à 50%, doit également être pris en compte car il offre une garantie très importante qui permet une reprise « en douceur ». Vérifier aussi à partir de quand sont versées ces Indemnités Journalières, si elles sont nettes d’impôt ou imposables, si l’agent d’assurance a bien pris en compte le prestation SS des 3 premiers mois d’arrêt et les éventuelles prestations du régime obligatoire…
Dans la réalité, l’arrêt de travail n’est pas toujours binaire. Nombreux sont les professionnels qui reprennent à temps partiel, souvent contraints par leur patientèle ou leur charge mentale. C’est là que les IJ à 50 % prennent tout leur sens, en permettant une réintégration progressive sans perte sèche de revenus.
Tout cela ne se fait pas « à l’amitié », ni à la tête du délégué, ni parce qu’il vous propose une réduction de 50% 1ʳᵉ année, mais en toute connaissance des garanties et de ses limites. Les offres commerciales attractives (réductions temporaires, bonus d’entrée) masquent parfois des garanties faibles, ou des franchises excessives. C’est précisément ce que BEAM cherche à éviter, en proposant un accompagnement basé sur l’analyse rigoureuse des régimes existants et des besoins concrets du professionnel libéral.
Jeune installé : indemnités Forfaitaires
Le libéral qui s’installe (médecin, paramédical ou avocat) a besoin d’Indemnités Journalières en cas d’accident ou de maladie, or, les sociétés d’assurances, en prévoyance, demandent de légitimer le montant de leurs prestations par un document prouvant leurs revenus passés…
Ce besoin est d’autant plus crucial que les premières années d’installation sont souvent marquées par des revenus irréguliers, des charges élevées et l’absence de filet de sécurité. Un arrêt de travail brutal peut compromettre un lancement d’activité. Les indemnités forfaitaires sont alors les seules à garantir un soutien immédiat, sans avoir à justifier un historique fiscal inexistant.
Et c’est là le problème : le libéral qui s’installe n’a pas encore ce type de document fiscal puisqu’il commence son activité, d’où l’importance de souscrire des Indemnités Journalières FORFAITAIRES qui sont servies selon le montant souscrit, par opposition aux Indemnités Journalières Indemnitaires qui ne peuvent dépasser le revenu net de l’année précédente, déduction faite de toute autre indemnité obtenue par les régimes obligatoires ou volontaires.
Ce point est souvent mal anticipé. De nombreux jeunes praticiens pensent que la couverture entre en jeu automatiquement dès leur affiliation à une caisse. En réalité, sans souscription complémentaire adaptée, un arrêt de travail peut vite se transformer en problème de trésorerie aigu. C’est ici que l’accompagnement d’un organisme comme BEAM, spécialisé dans la prévoyance libérale, permet d’éviter des erreurs coûteuses.
Rappelons que le libéral qui débute son activité professionnelle ne peut prétendre à l’indemnité journalière de la SS la 1ʳᵉ année (1/2 du net les trois premiers mois et celle du régime de retraite obligatoire la 1ʳᵉ et 2ᵉ année d’exercice (voir plus bas notre rubrique ‘Vos deux régimes obligatoires’). Il ne faut jamais cacher un antécédent médical à l’adhésion, ce qui pourrait la rendre nulle, en cas de rechute, sans même la possibilité d’un remboursement des cotisations déjà versées.
Ce délai de carence d’un an, peu connu, constitue un angle mort dans la protection du jeune professionnel. Pour un médecin ou un paramédical, cela signifie qu’un arrêt dès les premiers mois peut ne donner lieu à aucune indemnisation par la Sécurité sociale. Une prévoyance bien calibrée est donc indispensable dès l’installation, même si les revenus sont encore faibles.
Indemnités Journalières indemnitaires
L’évaluation sérieuse des montants de garanties n’est pas facile les 3 premiers mois d’arrêt et à partir du 4ᵉ mois, eu égard au nombre de facteurs concernés : Ces trois premiers mois sont déterminants. Le choix de la franchise (7, 15 ou 30 jours, voire plus) doit se faire avec lucidité. Trop souvent, la tentation d’économiser quelques euros de cotisation pousse à choisir une franchise longue, au risque d’un vide indemnitaire dramatique en cas d’accident ou de maladie.
- Les 3 premiers mois : à partir de quand les Indemnités journalières sont-elles servies ? Accident, 1ᵉʳ jour ? Maladie, 16ᵉ jour ? Ne pas choisir une franchise trop importante sous-prétexte d’économie, car vous serez les premiers et les premières à la regretter en cas d’ennui médical.
- Tenir compte aussi des besoins de votre famille, des Indemnités de la Sécurité sociale et des rétrocessions d’un éventuel remplaçant. Par contre, si l’on veut des prestations non imposables, ne pas déduire les cotisations en Madelin. Voir notre analyse et nos conseils sur la prévoyance Madelin déductible. Les franchises varient selon les contrats : certaines garanties ne couvrent les arrêts maladie qu’à partir du 31e jour. Pour un libéral, cela signifie plusieurs semaines sans aucun revenu, alors même que les charges fixes continuent de courir. Il est donc fondamental de simuler plusieurs scénarios d’arrêt pour évaluer l’impact réel d’une franchise mal choisie.
- Au 91ᵉ jour d’arrêt : bien sûr, tout dépend de vos revenus bruts (recettes clients) : un paramédical à 8.000 €/mois ne s’assure pas comme un médecin généraliste à 17.000 €/mois ou comme un orthodontiste à 33.000 €/mois.
- Il faut bien évaluer les charges du cabinet médical ou du bureau, surtout si vous devrez faire face aux salaires et charges du personnel.
- Il faut également tenir compte de la prestation du régime obligatoire à partir du 91ᵉ jour (sauf pour pharmaciens et avocats) en général très inférieure à vos besoins, d’où l’importance d’une prestation complémentaire sérieuse. C’est aussi à cette étape qu’interviennent les premières limites des régimes obligatoires : leurs montants restent souvent très en dessous des besoins réels, notamment pour les professionnels avec charges de cabinet importantes ou salariés à rémunérer. Une étude personnalisée permet de calibrer une indemnité complémentaire réellement adaptée à la structure de revenus.
Attention cependant : ce genre d’indemnités ne doit pas dépasser le revenu net …déduction faite des prestations de même nature allouées par tout régime obligatoire ou facultatif. Le mieux est certainement de nous contacter par téléphone au 01.34.16.26.60 pour déblayer le terrain avant une éventuelle étude personnalisée : nos 45 ans à votre service dont plus de 15 ans de gestion de vos arrêts accident et maladie, ne seront pas de trop pour vous proposer les montants les plus adaptés à votre actuelle situation. Ce plafond réglementaire, souvent méconnu, expose à des déconvenues lors de la mise en jeu du contrat. Il est donc indispensable de vérifier que les prestations cumulées (régime obligatoire + contrat Madelin + garanties volontaires) ne conduisent pas à un refus partiel d’indemnisation. Là encore, l’expérience terrain de BEAM permet de détecter ces incohérences en amont.
| Caisse | Montant mensuel indicatif (2024) | Franchise médicale | Ancienneté requise | Remarques |
|---|---|---|---|---|
| CARMF | 2.551 € / 3.377 € / 4.503 € | 90 jours | 1 an d’affiliation minimum | Pas de reconnaissance de l’exercice partiel. Montant selon revenu déclaré. |
| CARPIMKO | ~1.800 € | 90 jours | À jour de cotisations | Montant variable selon situation familiale. Allocation forfaitaire. |
| CNBF | ~2.000 € | 90 jours | Généralement 1 an | IJ réservées aux avocats. Peu de modulation possible. |
| CAVEC | ~3.000 € | 90 jours | À jour de cotisations | Pas de reconnaissance d’arrêt partiel. Montants exprimés au mois. |
| Autres caisses | Variable selon profession | Souvent 90 jours | 1 à 2 ans selon régime | À vérifier auprès de chaque organisme. Données sujettes à variation annuelle. |
Les montants et délais ci-dessus sont fournis à titre indicatif (références 2024). Pour une estimation précise, il est conseillé de consulter directement la caisse concernée, ou interrogez-nous au 01.34.16.26.60.
Vos deux régimes obligatoires
Il s’agit de deux prestations différentes de par leur origine et par la période concernée. Une première distinction essentielle réside dans la temporalité : les prestations versées les trois premiers mois relèvent de la Sécurité sociale ou d’une caisse maladie spécifique, tandis qu’à partir du 91e jour, c’est la caisse de retraite qui entre en jeu. Ces régimes n’ont ni les mêmes règles, ni les mêmes seuils, ni les mêmes critères d’entrée.
- Les 3 premiers mois d’arrêt de travail : Indemnité Journalière égale à la moitié de vos revenus nets, soit, en général : un quart de vos revenus brut.Ce calcul basé sur le revenu net fiscal peut créer une grande disparité entre la perception du niveau de vie réel et l’indemnisation effective. Pour les professions à forte variation de revenus, cette base de calcul devient inadaptée, d’où l’intérêt d’une couverture volontaire complémentaire qui neutralise cette incertitude.
- Délai de carence : 1 an depuis la date de votre installation. Les Indemnités Journalières concernent les trois premiers mois d’arrêt de travail, du 4ème jour d’arrêt total au 90ème jour d’arrêt. Attention : Les indemnités journalières sont plafonnées à 193, 56 €/jour en 2025, soit 5.806 €/mois. C’est peu, trop peu pour pouvoir se passer d’un complément sérieux pour tout libéral qui commence son activité professionnelle.
- Au 91ᵉ jour : par les différents régimes de retraite (sauf pour pharmaciens, architectes : liste non exhaustive). Attention, ces Indemnités journalières peuvent n’entrer en service qu’après 1 ou 2 ans d’exercice dans la profession comme pour les jeunes médecins avec la CARMF. Par exemple, avec ce régime « invalidité décès », il existe 3 niveaux de prestations : 2.551 €/mois en 2024, 3.377 €/mois et 4.503 €/mois toujours en 2024, suivant le chiffre d’affaires déclaré.
Les jeunes professionnels sont souvent surpris de découvrir que leurs droits ne s’ouvrent qu’après plusieurs mois, voire années d’activité. Ce décalage entre affiliation et ouverture des prestations est un point noir récurrent des régimes obligatoires. Les caisses ne reconnaissent pas toujours l’exercice partiel, ce qui crée un vrai vide pour les reprises progressives ou les pathologies longues.
Autres exemples :
La Carpimko, pour les paramédicaux : allocation qui varie, suivant les personnes à charge, à partir d’environ 1.800 €/mois.
La CNBF, pour les Avocats : environ 2.000 €/mois.
La CAVEC, pour les comptables : environ 3.000 €/mois ; à noter que nous vous donnons des montants approximatifs, parce qu’ils changent souvent, et par mois et non pas par trimestres ou par semestres, pour une meilleure compréhension immédiate. En général, pas d’exercice partiel. CONCLUSION : indemnités faibles donnant souvent l’illusion, au jeune libéral qui s’installe, d’être couvert correctement et le fait repousser plusieurs années avant de souscrire volontairement des garanties sérieuses.
Ces exemples montrent l’extrême hétérogénéité des régimes. Une même pathologie peut entraîner des niveaux d’indemnisation très différents selon la caisse d’affiliation. C’est pourquoi une évaluation personnalisée, tenant compte du revenu, de la profession et de la situation familiale, reste indispensable.
- Après 1, 2 ou 3 ans : Suivant les caisses de retraite, le plus souvent, une rente d’invalidité faible basée sur les critères de la Sécurité sociale (le taux « fonctionnel ») et non sur les critères professionnels de chaque profession, ou un mélange des deux taux, ce qui diminue d’une manière certaine le montant de la rente par rapport au montant alloué par une rente qui aurait respecté vos seuls critères professionnels. En général, pas d’exercice partiel prévu en Indemnités Journalières à 50%. Les critères d’invalidité retenus par les régimes obligatoires reposent souvent sur des taux « fonctionnels », éloignés de la réalité professionnelle. Par exemple, un chirurgien ayant perdu partiellement la motricité d’un bras ne sera pas considéré invalide à 100 % au sens de la Sécurité sociale, alors qu’il ne peut plus exercer. Ce décalage est l’une des principales justifications d’une rente invalidité complémentaire.
- En invalidité définitive : Respectera-t-on vos seuls critères professionnels pour la détermination de votre taux d’invalidité ouvrant droit à la rente totale prévue ? De plus, en invalidité définitive partielle, pas de rente partielle pour médecins, avocats, comptables, architectes, c’est-à-dire pour les invalidités de 40%, 60%, et même 80% quelquefois (la Carpimko intervient à partir de 66% d’invalidité avec une petite rente) ; tout cela a besoin d’être complété par une Rente d’invalidité professionnelle sérieuse qui respecte nos 7 critères de qualités et au montant correcte. Cette interrogation est légitime : rares sont les régimes obligatoires à reconnaître une invalidité partielle professionnelle. Or, l’impact financier d’un exercice impossible ou fortement limité est bien réel, même en l’absence de handicap total. Un contrat bien conçu viendra donc compléter, voire remplacer, des prestations inadaptées aux exigences concrètes de votre métier.
- En décès : Tantôt un petit capital, tantôt une rente pour le conjoint marié depuis « x » années (attention aux conditions de service) avec en général en sus une majoration par enfant à charge.
L’exercice partiel
QUESTION : Pourquoi est-ce aussi important d’avoir des Indemnités Journalières à 50% en exercice partiel ? N’est-ce pas une garantie gadget ?
RÉPONSE : Parce que l’exercice partiel, aussi bien pour médecins, comptables, avocats, paramédicaux, est bien plus fréquent qu’on ne le pense. En effet, les libéraux ont souvent tendance, en bonne santé, à négliger cette possibilité, pensant que soit :
- Ils seront malades au point de ne pas pouvoir exercer du tout,
- Ils seront rétablis et ils reprendront tout de suite à plein temps.
Bien sûr, ce n’est qu’une vue de l’esprit d’un libéral en bonne santé : tout ou rien.
Beaucoup de professionnels découvrent cette garantie lorsqu’ils en ont besoin… et non avant. Pourtant, l’exercice partiel est fréquent, notamment après des affections longues ou postopératoires. Il est rare de reprendre à plein temps immédiatement, surtout dans les métiers à charge physique ou psychologique élevée.
Vos réactions en arrêt de travail
En réalité, les médecins et libéraux divers réagissent d’une manière totalement différente quand ils sont en arrêt de travail par maladie ou accident parce qu’ils sentent la pression de leurs clients qui risquent de se tourner vers un autre libéral.
Dans le cas d’un exercice de groupe, ce sont les confrères associés du groupe qui doivent éponger la clientèle du malade, ce qui pose souvent des problèmes.
Enfin, au domicile, l’impression d’être inutile les fait « tourner en rond » et cela leur devient vite insupportable ; ils ont hâte de reprendre, ne serait-ce qu’à mi-temps, par exemple l’après-midi, en se reposant le matin, de sorte que ses clients le voient à nouveau, ce qui les rassure.
La pression de la patientèle, la peur de la désaffection ou encore l’angoisse de perdre ses habitudes de travail amènent souvent à une reprise précipitée. Mais cette reprise n’est pas toujours rentable si elle ne s’accompagne pas d’un soutien financier partiel. Sans indemnités journalières à 50 %, le professionnel court le risque de s’épuiser… pour un revenu limité.
Utilité de la garantie « exercice partiel » :
Le fait de reprendre à mi-temps engendrant des frais, être aidé par des Indemnités Journalières à 50% n’est pas superflu ni gadget, c’est tout simplement indispensable.
Fréquence de l’exercice partiel relevé au cours de plusieurs dizaines d’années : un tiers des arrêts de travail, en moyenne.
Attention : nous ne parlons pas ici de l’exercice partiel suite à un handicap définitif (voir notre rubrique sur « la Rente d’invalidité ») mais de l’exercice partiel en arrêt temporaire relevant des Indemnités Journalières.
Durée conseillée et pratiquée : 1 an car certaines convalescences prennent du temps…
Dernier point : le contrat ne doit pas exiger un arrêt total de travail précédent. Conseil : soyez vigilant sur cette garantie car nous avons souvent constaté, dans nos études, des garanties aux conditions de service pas « évidentes ».
Il faut ajouter que cette reprise à mi-temps s’accompagne souvent de frais de transport, d’assistance au cabinet, ou de réaménagements horaires. Ces surcoûts sont réels, même pour une activité réduite. Le contrat doit prévoir non seulement la possibilité de cumuler activité partielle et indemnisation, mais aussi de ne pas exiger un arrêt total préalable – condition absurde dans les cas de convalescence progressive.
Quelques exemples réels :
- Opération du genou : 60 jours d’arrêt total et 24 jours en exercice partiel,
- Traitement pour maladie grave : 6 mois 1/2 d’exercice partiel,
- Sciatique : 60 jours en arrêt total et 67 jours en exercice partiel,
- Maladie avec fièvre : 30 jours en arrêt total et 90 jours en exercice partiel,
- Hernie ombilicale : 95 jours en arrêt total et 32 jours exercice partiel.
Ces exemples illustrent bien la diversité des parcours de reprise. Dans les professions libérales, l’arrêt de travail ne se résume pas à une période totalement blanche, suivie d’une reprise nette. Le retour au travail est souvent progressif, morcelé, et exige souplesse et soutien. Une garantie d’indemnisation à 50 %, bien calibrée, devient alors l’alliée naturelle de cette reprise ajustée.
Conclusion sur les indemnités journalières
Sans vouloir critiquer vos régimes obligatoires qui font ce qu’ils peuvent avec l’argent qu’ils reçoivent, il faut avouer que les garanties énumérées ici sont très complexes et d’une faiblesse évidente tout en donnant, au libéral, l’impression d’être couvert, tant bien que mal mais couvert tout de même… ce qui le fait retarder trop souvent des mois, voire des années, la souscription de garanties complémentaires efficaces et suffisantes, ce qui est un réel danger.
Les garanties obligatoires souffrent à la fois de leur complexité administrative et de leur inadéquation aux réalités des professions libérales. En laissant croire à une couverture suffisante, elles masquent souvent des trous importants dans la raquette. Ce sentiment de « faux filet de sécurité » retarde des décisions cruciales de souscription complémentaire. Il est donc essentiel d’anticiper, de s’informer, et de comparer dès le début d’activité.